La FédEO contacte les Tutorats PACES de France !

Nous venons de prendre contact avec le réseau des tutorats de PACES de France grâce à l’ANEMF (Association Nationale des Étudiants de Médecine de France).

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En effet, depuis plusieurs mois, la FédEO engage une discussion avec les représentants des filières de santé, notamment avec les étudiants de médecine, afin de faire connaître et accepter l’ostéopathie auprès de nos futurs collègues.

Il nous semble évident que l’avenir se dessine ensemble et que la collaboration doit s’imposer. C’est pourquoi, étant donné le contexte actuel en ostéopathie, nous avons demandé un rapprochement du TNO (Tutorat National en Ostéopathie) avec le réseau des tutorats de PACES.

 

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Le nombre d’étudiants se réorientant après une PACES vers la première année d’ostéopathie est en augmentation, surtout depuis que la filière masseur-kinésithérapeute s’est jointe à cette première année commune en santé.

Nous sommes soucieux de l’avenir des futurs étudiants. C’est pour cela que nous les appelons à la prudence quant au choix de la filière ostéopathique et au choix de la formation.

A l’heure actuelle, s’orienter vers l’ostéopathie n’est pas un choix anodin. Il faut s’orienter en connaissance de cause.

Pour commencer, un constat s’impose:

Notre diplôme ne permet pas à l’heure actuelle d’avoir des équivalences européennes, ni universitaire via des passerelles.

La progression du nombre de professionnels est évaluée à 655% de 2002 à 2016 et nous ne disposons d’aucun moyen de contrôle démographique faisant passer le nombre de professionnels de 4000 à plus de 24 000 en un peu plus de 10 ans. Aujourd’hui nous sommes à 26 000 en 2017.

Notre profession s’exerce de manière quasi-exclusive en libéral, le salariat n’étant pas encore bien développé.

A la sortie, c’est donc la loi du marché qui s’impose.

Il existe aujourd’hui 34 établissements habilités à délivrer le titre d’ostéopathe. Ces établissements sont agréés par le Ministère de la Santé, mais aujourd’hui, aucun contrôle IGAS n’a été effectué pour vérifier si les normes sont respectées sur place.

Nous suspectons que ce ne soit pas le cas dans toutes les écoles.

Sans institution de contrôle, ni de garde-fou, nous invitons les futurs étudiants à vérifier sur place et à comparer les écoles avant d’en choisir une.

La formation est exclusivement privée et coûte entre 40 000 et 50 000 euros (pour 5 ans d’études).

(http://fedeo.eu/osteopathie-comment-trouver-la-bonne-ecole/)

Malgré cela,

Le législateur est ouvert à la réforme sur l’ostéopathie depuis 2002, puis en 2007, puis en 2009 puis en 2014, 2015 et dernièrement 2016.

En 15 ans l’ostéopathie à acquise un base légal importante et cela va continuer.

La visibilité est la reconnaissance du grand publique est de plus en plus importante.

L’intégration en parcours universitaire est négociable dans certaines université lors d’étude de dossier cas par cas.

La formation tend à s’uniformiser.

Les coût d’installation sont faible comparativement à d’autre profession.

Les mutuelles remboursent de plus en plus.

Nous avons fait donc part à l’ANEMF de nos informations en joignant à notre guide étudiant (ci-joint GUIDE-ETUDIANT-2017 ) une lettre explicative et nos coordonnées.

Ces documents sont désormais accessibles aux dirigeants des différents tutorats PACES afin que les étudiants actuellement en cours de ré-orientation soient informés avant de prendre leur décision définitive.

Notre point de vue n’étant lié à aucun intérêt privé, la FédEO se propose d’être à terme l’interlocuteur de l’ensemble des futurs étudiants.

Bien évidemment, notre profession est en construction permanente et nous avons pour objectif de faire évoluer les choses, mais en attendant, nous estimons légitime que les jeunes générations aient accès à une information transparente et aux inquiétudes qui fondés sur l’évolution démographique importante et non-contrôlés.

Nous connaissons les problèmes et nous tâcherons de les régler dans les années à venir comme cela a été le cas pour la réforme de 2013.

Bien sûr, il faudra sensibiliser les prochains gouvernements à ce problème et que la profession s’unisse et faire taire les guerres corporatistes interne et avec le milieu de la santé.

Nous remercions les représentants de l’ANEMF pour leur ouverture d’esprit et leur volonté sincère d’entamer avec nous des démarches partenariales. Nous espérons continuer dans l’avenir à maintenir un discours constructif avec les autres représentants et les autres filières.

Le Bureau